AFPS, mardi 19 juin 2012
Le footballeur palestinien Mahmoud Al-Sarsak vient de mettre fin à sa grève de la faim qui a duré 92 jours suite à un accord grâce auquel il doit retrouver sa liberté le 10 Juillet prochain.
Ce jeune homme de 25 ans, originaire de Gaza et membre de l’équipe nationale palestinienne de football a été arrêté en Juillet 2009 et maintenu en détention depuis cette date sans qu’aucune charge ne lui soit signifiée. Il a été détenu en vertu d’une loi israélienne dite des « combattants illégaux », encore plus arbitraire que le système dit de la « détention administrative ». Concernant initialement les étrangers, cette « loi » a été étendue aux Palestiniens de Gaza. Elle permet leur détention pour une durée illimitée dans le temps et ceci sans inculpation ni jugement.
Mahmoud Al-Sarsak est à ce jour le seul Palestinien de Gaza frappé par cette « loi ».
En attendant sa libération, il sera admis dans la clinique pénitentiaire de la prison de « Ramleh ». Selon l’ONG israélienne, Physicians for Human Rights , « cette clinique ne dispose pas des installations pour traiter les grévistes de la faim de longues périodes ou pour gérer les risques pour leur santé lors de leur retour à une alimentation ». La formidable mobilisation internationale et sur place a obligé Israël à reculer. En même temps, elle a démasqué la supercherie israélienne en matière de sécurité. Le fait d’accepter finalement la libération de ce jeune footballeur montre bien qu’il ne représente évidemment aucun danger pour la « sécurité et l’existence d’Israël ». Cela démontre, s’il y a encore besoin de preuves, que la politique répressive israélienne est totalement arbitraire.
Des milliers de Palestiniens sont détenus illégalement dans les prisons israéliennes. Il faut tout mettre en œuvre pour les soustraire de cette politique criminelle.
Cette libération promise pour le 10 juillet sera certainement présentée par le gouvernement israélien comme un geste de bonne volonté de sa part. Il n’en est rien. Elle est clairement le fruit de l’investissement de l’opinion internationale et sur place, investissement qui est appelé à s’amplifier pour arracher d’autres victoires contre l’arbitraire le plus total qui caractérise la politique d’Israël, pays que d’aucuns ose nommer comme étant « la seule démocratie au Moyen-Orient ».